Le patrimoine de la ville
Comme d’autres communes de la Métropole de Montpellier Méditerranée, le village de Pérols est devenu ville au cours du dernier siècle. De fait, son patrimoine bâti est restreint. Toutefois certains bâtiments méritent que l’on fasse le détour, ils sont liés au passé de Pérols. D’autres, de par leur fonction première, ont acquis un caractère atypique. Qu’ils soient lieu civique, de culte, de culture, du passé ou de fête, pour chacun une histoire différente. Ces informations que nous vous communiquons sont la synthèse de différents éléments : observations, souvenirs de nos anciens, fond documentaire des archives communales…
L’Hôtel de ville
C’est en 1878 que la construction d’un véritable hôtel de ville est décidée sur l’emplacement actuel.
Pérols ne comptait alors que 912 habitants. La construction débute en 1880 sous le mandat de Monsieur Ardisson. Par souci d’économie, on décide d’installer les écoles au rez-de-chaussée dans le même bâtiment et d’y loger à l’étage les enseignants. Voilà pourquoi la petite rue qui longe l’édifice porte le nom de « rue des Écoles ». En 1950, l’école est transférée rue de la Guette, permettant aux services municipaux d’occuper l’ensemble du bâtiment.
En 1977 puis en 2000, la mairie fait peau neuve : réhabilitation de la façade, réaménagement des bureaux situés sur l’aile Est et réfection de la place Carnot.
En 2002, une annexe a été aménagée à quelques mètres de la mairie. Elle donne sur le parking à l’arrière de l’église. On y compte notamment une salle de réunion qui est également la salle des mariages.
Avec le temps et l’accroissement de la population, des besoins nouveaux se sont créés. Pour y répondre, des travaux sont engagés et une extension adossée au bâtiment de l’Hôtel de ville a vu le jour en 2008.
Sur le plan architectural, le traitement paysager et urbanistique se veut particulièrement original dans le sens où la configuration du site permet difficilement de percevoir simultanément l’extension et le bâtiment « ancien ». Ceci grâce à la place Carnot qui met en valeur la volumétrie classique de la Mairie et la rue des Écoles dont l’étroitesse limite le recul. De fait, la juxtaposition d’une architecture contemporaine sur une construction dite classique s’articule subtilement.
Les arènes
L’histoire de Pérols est intimement liée au monde taurin.
Si les taureaux courent les rues de ce qui est alors un village, dès la fin du XIXe siècle, les courses avaient lieu sur la place de la Mairie, dans des arènes faites de bric et de broc avec des charrettes disposées en cercle. Ni le confort, ni la sécurité ne sont alors les principales préoccupations, mais l’esprit du jeu taurin est bien là.
Les arènes telles que nous les connaissons aujourd’hui ont été commandées le 15 avril 1960. Le jour de l’inauguration, c’est la royale de vaches cocardières de Rebuffat qui est à l’affiche avec les renommées Miraillette et Foraine.
Dès 1973, Pérols va alors connaître un engouement extraordinaire, avec une nouvelle génération de raseteurs, comme les frères SIMEON, enfants du pays, qui draineront les foules pendant plus de vingt ans.
Les arènes dont nous avons fêté les 60 ans, comptent 2200 places assises. La configuration de la piste est ovale. C’est ici que la plupart des manifestations taurines se déroulent dans les temps forts de la fête locale, début août.
La cave coopérative
Édifiée en 1950, elle est aujourd’hui un souvenir du passé viticole de la ville. A droite du bâtiment, se dressait depuis 1932 un château d’eau nourri des eaux de pluie et de pompage.
Édifiée en 1950, elle est aujourd’hui un souvenir du passé viticole de la ville. A droite du bâtiment, se dressait depuis 1932 un château d’eau nourri des eaux de pluie et de pompage.
Ce château d’eau, emplissait les tonneaux des vignerons sulfatant leurs ceps et alimentait le lavoir public aujourd’hui disparu. A la mi-février 1984, ce bâtiment trop vétuste a dû être détruit.
La cave coopérative, quant à elle, de par la disparition de la culture de la vigne sur Pérols, n’avait plus de fonctions propres mais elle a toujours occupé une place privilégiée au cœur de la ville, en prolongement du quartier de la Noria. C’est pour cela qu’aujourd’hui, la ville souhaite la faire vivre à nouveau. De nombreux évènements culturels sont organisés à la cave coopérative : expositions, concerts, salons…
L’Église et la chapelle
- L’Église
La première église connue dans l’histoire de Pérols était située en face de la Mairie. Mais c’est en 1865, que l’on entreprend de reconstruire l’Église et de l’agrandir. Toutefois, à cause de la guerre de 1870 et de la crise viticole, la flèche du clocher ne fut pas lancée comme prévu. Son édification fut donc arrêtée et remplacée par un toit de tuiles à quatre pentes.
L’église porte aujourd’hui le nom de Saint Sixte, pape grec. A l’origine et comme de nombreux clochers, elle fut baptisée Saint-Sauveur. Vers le 15e ou 16e siècle, le pape exigeât que toutes les églises dites « mineures » soit renommées. Sixte II a été retenu comme Saint Patron de Pérols car il est fêté dans le calendrier chrétien, le lendemain de la Saint-Sauveur, le 7 août, date correspondant à la fête de Pérols. C’est la raison pour laquelle son effigie figure dans les anciennes armoiries de Pérols et sur le fronton de la mairie. Les légendes veulent que Sixte II ait christianisé la ville, une histoire au combien farfelue sachant que Sixte II fut pape moins d’un an du 30 août 257 à sa décapitation le 6 août 258. De plus, les premiers textes faisant référence à Pérols datent des années 900, ce qui réduit implacablement cette thèse à néant.
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, le 16 juin 1945, une statue de la Vierge en ciment armé, fut hissée au faîte du clocher, gage de reconnaissance d’une population envers la bienveillante protection de la Vierge, lors des bombardements de l’aérodrome, bien qu’une bombe soit hélas tombée sur le village. Cette statue a été rénovée en 1985 et Monseigneur Boffet, alors Évêque de Montpellier, l’a bénie.
- La chapelle
Située dans la plus ancienne partie de la ville (XVIIe siècle), la chapelle des Pénitents a été bâtie en 1633. Bien qu’affectée au culte jusqu’en 1943, elle n’a jamais été église paroissiale. Plus surprenant, elle aurait été utilisée un temps comme café. On y enseigne aujourd’hui le catéchisme.
La statue du taureau de Pérols
Sur son socle, on peut lire « Pérols, Porte d’Or de la Camargue » ; Ici, ces mots prennent tout leur sens. Car à Pérols, le taureau est Roi.
La commune a souhaité mettre en place un marqueur qui rend hommage au taureau de Camargue, à la course camarguaise et à l’ensemble de nos traditions. Comme il est noté sur la plaque apposée sur le socle, cette statue représente le taureau de Camargue et la course camarguaise qui font partie du patrimoine culturel immatériel de la France.
Pour l’histoire, lors de la construction de la quatre voies en 1970, la commune avait installé la silhouette d’un taureau un peu plus loin. Les vieilles familles péroliennes se souviendront qu’elle était placée au niveau de l’ancienne station-service. Et cette silhouette était un repère pour les automobilistes qui savaient alors qu’ils arrivaient à Pérols, dans un village de traditions. Elle est restée jusqu’en 1985. Le souhait de la commune était alors de remettre ce taureau, marqueur fort de nos traditions et de la ville de Pérols.
Ce projet a pu voir le jour grâce à trois entreprises mécènes, qui de plus sont trois entreprises situées sur le territoire Métropolitain : Ametys, GGL et TDS. Ces trois mécènes ont apporté 50 000,00 € chacun. La statue elle-même a également été conçue et fabriquée sur le territoire par l’entreprise Urban-NT et peinte par une entreprise Vendarguoise.
Elle ne pèse pas moins de 5 tonnes et mesure 6m50. Et tout est dans la symbolique. En effet, rien n’a été laissé au hasard : son socle est ovale, en référence aux plus grandes arènes de la Métropole… c’est-à-dire les nôtres ! Et la statue est tournée vers les Saintes Maries de la Mer, pour montrer notre attachement à ce pays et ses traditions.
Ce monument a été inauguré le lundi 8 août à 11h30, durant la fête de la St Sixte, en présence notamment de madame Patricia Mirallès (Secrétaire d’État auprès du Ministre des Armées, chargée des Anciens Combattants et de la Mémoire), monsieur Philippe Sorez (Député de l’Hérault) et monsieur Hussein Bourgi (Sénateur de l’Hérault). Bien évidemment, l’arrivée de ce taureau ne pouvait se faire sans la présence des Arlésiennes et des gardians ; gardians qui ont d’ailleurs effectué une abrivado après la cérémonie d’inauguration. Abrivado sur l’avenue des Levades, parcours qui n’était pas sans rappeler, à quelques rues près, l’ancien parcours d’abrivado qui menait des terres de la manade de Max Niquet jusqu’au centre du village.
La médiathèque
Elle est construite dans le bâtiment qui fut l’ancien chai de Gaston Bazille, avant de devenir en 1926 une usine de bonneterie sous l’impulsion de l’abbé Mouriès.
De la lingerie y était confectionnée notamment pour la marque Chantal Thomas. Cette usine a mis fin à son activité en 1992 et employait encore à cette période une quarantaine de personnes.
La décision a été prise de se servir de ce bâtiment au riche passé pour créer la Médiathèque Jean Giono.
La Maison des Arts
Inaugurée au début des années 1990, cet ancien château d’eau, réaménagé en Maison des Arts, porte le nom de « Max Castan », ancien adjoint aux festivités, décédé subitement au cours de son mandat.
Outre les expositions qui y sont organisées, la Maison des Arts abrite les locaux de l’École Municipale de Musique (EMM). C’est un lieu très atypique, l’architecture même du bâtiment étant significative de sa fonction de lieu des Arts sur Pérols.
Le cœur de ville
Si Pérols s’est urbanisée ces quatre dernières décennies, elle possède un point fort, lui conférant un charme certain : son cœur de ville.
En effet, si certaines communes souffrent d’un manque d’identité souvent lié à l’absence d’un centre ville clairement défini, celui de Pérols est l’un des atouts majeurs de la ville. Il y règne une atmosphère particulière, commerces de proximités et autres artisans mènent leurs activités. L’esprit « village » est toujours présent dans ce quartier singulier, où les gens se connaissent.
À noter que chaque été le cœur de ville est le lieu privilégié des festivités.
Les portes de Pérols
Pérols est une commune atypique, avec un caractère de village. Afin de faire la différence entre notre commune et les autres villes et marquer l’arrivée sur notre territoire, sept portes d’entrée vont voir le jour, à la cadence d’une par an environ, autour de la commune et du port.
Les 4 portes autour de la commune seront couronnées d’un toit en dôme en tuiles vernissées orangées, tandis que les 3 portes marquant le quartier des Cabanes (Port de Carême, porte du Grau de Pérols et porte du Port d’Usquin) seront identiques; à la différence de la couleur des tuiles qui sera bleue. Sur chaque entrée seront matérialisés le nom de la commune.
La première porte présente sur le territoire est la Porte des Levades, face à la statue du taureau.